Je m’appelle Mariam, j’ai 32 ans, et j’ai connu ce qu’on appelle l’amour à sens unique. Celui qui te consume lentement, sans jamais te nourrir. Celui qui te fait espérer chaque jour un peu plus, même quand tout prouve que tu n’as aucune place dans son cœur.
Je croyais à ses mots doux, à ses promesses murmurées au téléphone, à ses “je pense à toi” envoyés tard dans la nuit. J’étais cette femme qui attendait un message pour sourire, un signe pour respirer, un regard pour croire que tout valait la peine. J’étais son refuge quand il avait besoin de tendresse, son épaule quand il voulait se plaindre, mais jamais son choix quand venait le moment d’aimer vraiment.
J’ai supporté ses silences, ses absences, ses “je suis fatigué” qui voulaient dire “je suis avec une autre”. J’ai même trouvé des excuses à son manque d’effort, parce que j’avais peur de le perdre… alors qu’en réalité, je ne l’ai jamais eu.
Le jour où j’ai compris que j’étais seule dans cette histoire, j’ai eu mal, très mal. Pas parce qu’il est parti, mais parce que je me suis perdue à force de vouloir être assez pour lui.
Aujourd’hui, je réapprends à vivre sans attendre de message, sans relire nos conversations, sans chercher dans mes souvenirs ce qui aurait pu être. J’ai compris que l’amour, le vrai, ne te fait pas douter de ta valeur. Il ne te cache pas, il ne te garde pas en réserve. Il te choisit.
Je ne le hais pas, je ne le regrette même plus. J’ai juste appris que donner tout son cœur à quelqu’un qui ne sait pas le recevoir, c’est se trahir soi-même. Et désormais, je veux me choisir, moi.
