Une belle plante, mais aussi une plante médicinale ! Tonique, apaisante et antispasmodique, l’angélique, que l’on appelle “l’herbe aux anges”, est recommandée pour apaiser les troubles intestinaux.
Magnifique ombellifère, l’angélique officinale (Angelica archangelica) ou “herbe aux anges” se déploie au-dessus d’une longue tige creuse, cannelée, de couleur verte et violette. Elle porte de grandes feuilles découpées et des fleurs jaune verdâtre en forme de grosses sphères, les ombelles.
C’est dans la racine que se trouvent les actifs : des antioxydants (des polyphénols, dont des flavonoïdes), des coumarines et surtout une huile essentielle. Celle-ci est composée d’hydrocarbures monoterpéniques, de sesquiterpènes et de furanocoumarines. L’angélique peut être facilement cultivée dans nos jardins, de préférence au soleil.
L’angélique calme les spasmes intestinaux
Grâce à ses coumarines, l’huile essentielle d’angélique agit sur les muscles lisses de l’intestin. Elle atténue ainsi ballonnements, flatulences et spasmes. Après le repas, dans un contexte de digestion difficile, elle soulage aussi les crampes d’estomac.
- Le mode d’emploi : en tisane ou en extrait fluide (15 à 25 gouttes, une à trois fois par jour). « Pour la tisane, puisqu’il s’agit d’une racine, préparer un compromis entre infusion et décoction, pour ne pas perdre l’huile essentielle avec une cuisson trop intense, dit le Dr Morel. Pour une tasse : 2 c. à c. de racines coupées à laisser bouillir à feu doux 1 min, infuser 15 min à couvert. » À boire plutôt le soir lors d’une crise ou en cure (deux à trois mois) en cas de colopathies ou de “troubles fonctionnels intestinaux”.
- La bonne association : l’huile essentielle d’angélique peut être mélangée à celle de basilic, antispasmodique, et utilisée en friction (10 gouttes de la première, 1 de la seconde dans 100 gouttes d’huile végétale).
L’angélique régule le microbiote intestinal
Elle fait partie des plantes dont l’huile essentielle est modérément anti-infectieuse grâce à ses hydrocarbures monoterpéniques. Elle est donc dotée d’un pouvoir régulateur, modulateur de la flore dont certaines bactéries malveillantes sont à l’origine d’épisodes de gastroentérites ou de douleurs chroniques.
- Le mode d’emploi : en tisane ou en extrait fluide (15 à 25 gouttes, deux à trois fois par jour), pendant une quinzaine de jours.
- La bonne association : on peut y ajouter de la racine de guimauve. Elle favorise la croissance des bonnes bactéries de la flore intestinale, et elle est riche en mucilages anti-inflammatoires qui calment les crampes intestinales. Angélique et guimauve s’accordent bien dans la même tisane : ajouter à la préparation d’angélique, 2 c. à c. de racines de guimauve coupées.
L’angélique stimule l’appétit
Parce qu’elle favorise l’élimination de la bile, l’angélique stimule les sécrétions de l’estomac et fait place nette pour le repas suivant. Apéritive, elle ouvre ainsi l’appétit des convalescents notamment.
- Le mode d’emploi : en tisane ou en extrait fluide (15 à 25 gouttes deux à trois fois par jour), avant le repas du déjeuner, tous les jours, tant que cela s’avère nécessaire.
- La bonne association : ajouter à la boisson (tisane ou extrait fluide) deux gouttes d’huile essentielle de matricaire ou camomille allemande si le manque d’appétit s’accompagne de gastrite ou de reflux.
Les précautions d’emploi de l’angélique
Certains de ses constituants, les furanocoumarines, sont photosensibilisants. L’angélique ne doit pas être prise avant une exposition au soleil. Elle est également déconseillée aux femmes enceintes ou qui allaitent.