Le changement de nos habitudes alimentaires, en quelques décennies seulement, est à l’origine de l’essor fulgurant du diabète dans les pays développés. Nous consommons trop de sucres rapides et notre corps ne sait pas les gérer. Certaines plantes peuvent le faire pour lui.
Le diabète est une maladie qui a été détectée par les thérapeutes très tôt dans l’histoire de l’humanité : le texte le plus ancien qui le mentionne est le papyrus Eber, écrit en 1500 ans avant JC. Facile à observer chez les patients en raison de ses symptômes typiques (urines abondantes et sucrées, soif et faim excessives), il a été décrit par les plus grands médecins de l’histoire dont Aristote, Galien, Avicenne et Paracelse…
Bien que fréquente, cette maladie a connu une augmentation phénoménale ces dernières années et sera sans aucun doute « la » maladie la plus répandue du début du 21e siècle (environ 300 millions de diabétiques dans le monde d’ici 2025).
Le principal responsable de la « malbouffe »
L’augmentation marquée des cas de diabète ne connaît pas de frontières et touche toutes les populations. Les principales causes de cette épidémie sont principalement une mauvaise alimentation trop riche en sucre et ingérée à tout moment. Cela perturbe le rythme chronobiologique naturel.
Le vieillissement de la population et l’inactivité physique sont les autres causes majeures du diabète. Banalisé, le diabète reste une maladie redoutable car les complications du diabète peuvent être graves (maladies cardiovasculaires, cécité) si les soins ne sont pas prodigués avec attention.
Heureusement, la médecine actuelle, grâce aux découvertes, en 1921, de deux chercheurs canadiens Banting et Best qui réussirent à purifier l’insuline à partir d’extraits du pancréas permit d’éviter que des patients souffrant de certains types de diabète ne meurent de cette maladie.
Au sens médical, le mot « diabète » désigne une grande famille de maladies différentes : on peut ainsi distinguer le diabète sucré (le plus fréquent) dans lequel la glycémie n’est plus régulée, le diabète insipide qui se traduit par l’émission d’urine très importante , le diabète rénal qui se traduit par une élimination du glucose dans les urines alors que la glycémie est correctement régulée, le diabète gestationnel qui touche les femmes enceintes…
Nous nous limiterons ici à ce que l’on appelle communément le diabète sucré, qui touche la plupart des gens en vieillissant (il s’agit d’un état pré-diabétique qui peut évoluer vers un diabète non insulino-dépendant, qui peut lui-même évoluer vers un diabète insulino-dépendant).
Le pancréas, un organe du système nerveux ?
Le diabète est causé par une sécrétion insuffisante d’insuline par le pancréas et donc par une mauvaise régulation du sucre dans l’organisme. Or, le glucose doit impérativement être régulé et contrôlé car c’est l’élément nutritionnel indispensable au fonctionnement du système nerveux.
Le système nerveux est l’organe noble et primaire du corps. A ce titre, on pourrait dire que le pancréas, en tant qu’instrument essentiel de la gestion des sucres par l’organisme, est un organe du système nerveux puisqu’il joue un rôle complémentaire essentiel dans son activité. Et par extension encore, on pourrait dire que le diabète et, plus généralement, les troubles de la glycémie sont des maladies du système nerveux.
Les sucres, ou glucides, sont d’origine alimentaire. Il en existe deux types : les sucres rapides et les sucres lents. Ce sont de longues chaînes carbonées qui nécessitent un important travail d’assimilation de la part du système digestif.
La digestion se traduit par une activité enzymatique qui consiste à casser ces longues chaînes pour obtenir de très petites molécules, que l’on appelle des sucres rapides, car ils sont rapidement assimilés. Le mécanisme d’assimilation suit le travail digestif. Ce dernier demande du temps devant les sucres lents comme l’amidon, un temps très court devant les sucres dits « rapides ».
Notre mémoire alimentaire s’est construite dans la préhistoire
Lors d’un apport alimentaire sucré, notre organisme est donc premier en présence de sucres rapides. La quantité détectée au début d’une prise alimentaire permet à notre organisme d’anticiper la quantité totale de sucres absorbés.
Mais comment notre corps peut-il savoir que nos aliments sont riches en sucres lents ou en sucres rapides ? Comment peut-il deviner ainsi s’il a affaire à une pâte à sucre 100% raffinée ou au contraire à un pain d’épeautre réalisé avec de la farine complète ? Tout simplement parce que le régime alimentaire de nos ancêtres, répété de génération en génération, a laissé des souvenirs dans notre corps. Et ces souvenirs sont ceux des racines et des fruits, des tubercules et des graines qui ont nourri des générations d’hommes et de femmes tout au long de cette période dite préhistorique. Et c’est une période qui a duré des centaines de milliers d’années.
Pourtant, ces aliments « préhistoriques » contenaient tout sauf des sucres rapides raffinés qui sont présents partout dans notre alimentation aujourd’hui. Un verre de soda, un café sucré, une pâtisserie, et hop !
Le message est envoyé au pancréas, disant en quelque sorte qu’une grande quantité de sucres lents va bientôt être convertie en sucres rapides et qu’il faut donc réagir en produisant une bonne dose d’insuline…
L’insuline ainsi produite en trop grande quantité entraîne alors une chute incontrôlée de la glycémie : c’est alors que survient l’hypoglycémie.
La spirale infernale qui épuise le pancréas
Pour l’individu qui en souffre, cela se traduit d’abord par une envie violente. On pourrait manger n’importe quoi, surtout du sucre, et si on cède à la tentation, le cycle recommence : excès d’insuline, hypoglycémie, consommation de sucre…
Si rien n’est fait pour régler le problème, le phénomène va s’aggraver avec le temps, les crises d’hypoglycémie s’accompagnent progressivement de somnolence, puis de vertiges, de syncope, d’anxiété, de sueurs…
Le pancréas s’emballe et finit par ne plus produire la quantité d’insuline dont il a juste besoin. La consommation moderne, riche en sucre, entraîne inévitablement l’épuisement du pancréas qui s’obstine à lutter contre l’excès de glucose qu’il détecte en permanence dans le sang. Le diabète non insulino-dépendant est déjà là, le diabète insulino-dépendant n’est pas loin
Cette explication, un peu réductionniste, n’en est pourtant pas moins vraie et face à une situation de pré-diabète ou de diabète non insulino-dépendant, le premier réflexe doit être de se tourner vers les plantes qui vont aider l’organisme à gérer, sans paniquer, son niveau de sucre dans le sang. Il ne s’agit pas d’un simple traitement d’appoint mais d’une véritable alternative thérapeutique aux sulfamides et autres biguanides (antidiabétiques) habituellement prescrits.
Ail et oignon, bien sûr… mais aussi chèvre et myrtille
Il existe de nombreuses plantes dites « anti-diabétiques » : celles qui ont la propriété d’aider l’organisme à gérer les pics ou les baisses de glycémie sans mobiliser systématiquement le pancréas. Les deux plus connus sont sans conteste l’ail et l’oignon. Le consommer sous forme alimentaire est la forme la plus simple et la plus logique.
Pour l’oignon, la meilleure forme galénique est sans conteste la teinture mère à raison de trois prises de 50 gouttes par jour au début de chaque repas.
Pour l’ail, nous préférons les capsules d’extrait d’ail pour aider à réduire la glycémie.
De nombreuses recettes d’herboristerie associent ces plantes aux propriétés régulatrices : par exemple, l’aigremoine, le houblon, les feuilles de fraisier, les feuilles de cassis, les gousses de haricot, les feuilles d’eucalyptus et les graines de fenugrec.
Il existe également une recette issue de la médecine gréco-arabe qui contient de l’impératif, du lupin, du curcuma et de l’aloe vera. Aujourd’hui vendu sous le nom de Diabemine.
Une plante particulièrement intéressante et peu utilisée est la Galega officinalis. Il contient un alcaloïde, la galégine qui fait fortement baisser le taux de sucre dans le sang. Il peut donc être utile face à un pré-diabète ou en complément d’un traitement médical face à un diabète confirmé.
Une autre plante très appréciée en phytothérapie est la myrtille. En effet, on retrouve dans la feuille de bleuet une proportion intéressante de chrome.
Cet oligo-élément est essentiel dans les chaînes enzymatiques du pancréas et sa carence peut favoriser, compliquer ou accélérer une fragilité du pancréas. La myrtille possède d’autres éléments moléculaires qui agissent en synergie avec le chrome. Il agit sur l’intestin et le système circulatoire, a des actions antiseptiques et fortifiantes. Vous pouvez également l’acheter en capsules
On cite aussi souvent des plantes riches en une molécule appelée inuline et qu’il ne faut pas confondre avec l’insuline. Ce sont par exemple le pissenlit, la chicorée, l’artichaut, mais surtout la bardane ou l’aunée. On a longtemps cru que cette molécule était plus digeste que les autres formes de fibres.
On se rend compte maintenant qu’elle est en fait dégradée dans l’organisme par la flore intestinale et que c’est cette dernière qui intervient indirectement dans l’activité digestive en général et dans le pancréas entre autres.
Gymnema sylvestris, pour calmer les envies de sucre
Autre plante passionnante, le gymnema (Gymnema sylvestris) a fait l’objet de nombreuses recherches ces dernières années. Des saponines (acides gymnémiques) ont été identifiées dans les feuilles de cette plante originaire d’Inde, qui sont en partie responsables de ses étonnantes propriétés. En effet, dans la médecine traditionnelle indienne, le gymnema est utilisé pour faire face aux envies irrépressibles de sucre. On s’est alors rendu compte que cette plante guérissait le diabète, surtout dans les premiers stades de la maladie, à l’âge de la maturité ou de la vieillesse.
Ce sont les cures répétées et de longue durée qui font son effet et on a découvert, il y a quelques années, qu’elle agissait sur l’activité pancréatique. Chez le rat, il a été prouvé qu’il pouvait régénérer les îlots de Langerhans et donc guérir le diabète déclaré chez cet animal.
Chez l’homme, alors que la tradition indienne regorge d’évidences à cet effet, et alors que son nom hindi « gurmar » se traduit par « principe anti-sucre », aucune étude n’a tenté de conclure que chez l’homme la régénération des îlots de Langerhans est également possible.
Dans deux études cliniques en Inde et au Japon, des patients diabétiques ont montré un besoin réduit en insuline grâce à cette plante.
Le gymnema est souvent prescrit à tort dans les régimes amaigrissants. Il a la capacité de perturber la perception du sucré au point d’écœurer un grand amateur de cupcakes de son dessert préféré pendant plusieurs heures.
De là à le voir comme une méthode minceur, il n’y a qu’un pas, que les labos ont vite franchi… Son utilisation est assez simple puisqu’il consiste à prendre deux gélules réparties sur la journée en cures de trois semaines par mois pendant de nombreux mois.
Vous pouvez vous procurer du Gymnema sur internet, choisissez impérativement un produit issu de l’agriculture biologique et dosé à au moins 25% d’acide gymnéique.
Pour le diabète, il n’existe pas de traitement naturel « d’attaque » qui puisse régler le problème rapidement. C’est une dépendance sévère qu’il faut traiter comme telle et entamer une cure de désintoxication.
Une infusion chinoise, oui mais…
En Chine aussi, les recettes abondent et ne se ressemblent pas. Il faut dire que les symptômes de l’hypoglycémie peuvent varier selon les individus et dépendent de nombreux paramètres de terrain.
Même si je n’ai pas eu de résultats aussi spectaculaires qu’il l’annonçait, sa formule, que j’ai pu essayer quelques fois, a en fait très bien agi sur la régulation du sucre dans le sang et a amélioré l’état général. de la personne qui a essayé ce traitement. Dans tous les cas, n’achetez qu’une formule chinoise conseillée par un professionnel.
Ces essais, dont j’ai pu discuter de la pertinence avec des médecins et autres herboristes, m’ont amené à conclure que ce sont avant tout des troubles généraux du système digestif ou des situations de stress qui induisent cette terrible maladie. Et que les traitements préventifs par l’alimentation, par la prise d’oligo-éléments et de vitamines naturelles sont des bases indispensables pour améliorer le sol en premier lieu. La prévention. On ne cesse de le dire et de le répéter…
Préparation:
Depuis longtemps, je recommande le mélange suivant en complément des traitements médicaux (à raison de 10g de chaque plante) pour les personnes qui souhaitent avoir une meilleure gestion de la glycémie :
- Aigremoine
- Galéga
- Cosses de haricot
- Grande aunée
- Géranium Robert
- Cassis
- Feuilles de myrtille 40 g.
1 à 2 cuillères à café pour un bon bol, à infuser environ 10 minutes.
Ce mélange est à adapter à chaque personne, mais il peut être conseillé à raison de deux prises par jour, qui permettront de réguler, en complément des médicaments, le taux de sucre dans le sang. Pour une personne pour qui la prise de médicaments n’est pas nécessaire, cela peut agir comme mesure préventive contre le diabète. La cure est à maintenir 15 à 20 jours et à renouveler souvent.
En conclusion, que faire ?
Face à tous les remèdes proposés ci-dessus, vous êtes sans doute un peu hésitant. Ceci est normal et sachez que vous ne trouverez pas tout de suite le bon chemin.
Le protocole « commun » pourrait être celui-ci :
- Commencez immédiatement en prenant les mesures diététiques décrites plus haut dans cet article. Sans cela, aucun traitement ne fonctionnera.
- Faire une cure de Gymnema sylvestris tout de suite.
- Réalisez des tisanes tous les jours avec les plantes citées plus haut, celles que vous trouverez dans votre magasin bio ou sur internet.
- Mangez de l’oignon et de l’ail, faites-vous plaisir.
- Éliminer le pain si possible.
- En trois semaines, vous aurez arrêté le sucre quotidien, mais pas le sucre…
Source : https://www.mdrituals.com